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Vous connaissez certainement le titre “Fade Out Lines” de The Avener, que l’on entend de plus en plus et dont on ne se lasse pas. La bonne nouvelle, c’est que The Avener sort un album contenant d’autres titres dans la même veine, qui mixe des influences très diverses: “The Wanderings Of The Avener” sort ce lundi 19 Janvier.
J’ai eu l’occasion de rencontre The Avener, aka Tristan, originaire de Nice. L’occasion de revenir sur le succès de son single, son parcours dans la musique, son album et ses projets…. Bonne lecture, et n’oubliez pas de démarrer la playlist ci-dessous pour découvrir ses nouveaux titres!
The Avener jouera au Showcase à Paris le samedi 24 Janvier, tentez de gagnez vos places ici!
Salut Tristan, on est à quelques jours de la sortie de ton album, comment te sens-tu? Tu es content de pouvoir le présenter aux médias?
Cet album, c’est mon bébé, c’est l’aboutissement d’un an de travail. Il sort dans 4 jours, j’ai beaucoup de nervosité, dans l’attente de savoir ce que le public va en penser. Ca se présente plutôt bien avec le retour sur les premiers morceaux qui ont été révélés, je suis très content pour le moment! Je reçois beaucoup de support de la part du public et des journalistes, donc c’est une bonne pression.
Tu produis depuis une dizaine d’années déjà, sur quels types de projet travaillais-tu?
Tout à fait, au début j’étais DJ sous mon prénom, Tristan. J’étais DJ résident, pour la plupart du temps dans la région niçoise, d’où je suis originaire. Disons que je suis dans la house music depuis une dizaine d’années. Aujourd’hui, c’est l’aboutissement de toutes ces années. Il faut du temps pour se chercher en tant qu’artiste et producteur, et j’ai vraiment trouvé mon créneau, celui qui me plait le plus.
Tu étais déjà dans ce genre musical, la house?
Oui, j’ai commencé à mixer sur vinyl à 16 ans. Mes premiers disques c’était ceux de Masters at Work, Defected In The House, des choses comme ça, j’étais vraiment axé house music. Ensuite je me suis plus penché vers la progressive house mais ça a été une brève période, environ 2-3 ans. J’avais cette envie de jouer dans les stades, ce qui est seulement possible avec l’EDM, mais je me suis rendu compte que cette musique n’était pas faite pour moi.
En 2012, j’ai décidé de revenir aux basiques: mixer de la house avec des influences très diverses. Par mon expérience de DJ résident, je jouais des choses très différentes: de la house, de la soul, de la funk, les grands classiques disco. Je mélange de la house avec des morceaux du passé, c’est un peu la ligne directrice de l’album. J’ai donné un peu de modernité à des morceaux que les gens ne connaissent pas ou vont redécouvrir. C’est le projet global: me retrouver avec mes influences en tant que compositeur, musicien.
Justement, ton album regroupe principalement des reworks, comment as-tu choisi les morceaux?
C’est des coups de coeur que j’avais sur mon ordinateur, que je ne pouvais pas me permettre de jouer en tant que DJ. A mes heures perdues, je commençais à faire des edits, pour pouvoir les jouer dans mes sets. Le premier jet était justement Fade Out Lines, l’idée est de mélanger la soul, le blues avec de la house pour faire danser. L’album met en avant cette façon de travailler que je mettais de côté depuis des années parce que j’avais envie de faire de la musique électro pure, avec des machines.
J’avais envie de tourner la page là-dessus et ajouter un peu plus de sentiments dans la musique électronique. Pour ça il faut ajouter de l’acoustique. Je n’avais pas forcément les moyens de faire venir des musiciens donc le meilleur moyen était de sampler et retravailler des morceaux. L’album contient 80% de reworks de morceaux qui existaient déjà. Il y a des morceaux oubliés, d’autres inconnus, des plus ou moins récents… C’est tout un éclectisme que je voulais mettre en avant. Mon objectif était de dynamiser ces morceaux, à la manière de Moby, Saint Germain ou Daft Punk sur Discovery.
C’est un album qui me ressemble, avec des collaborations dont je suis très fier, notamment Jon Lee Hooker, Rodriguez, Andy Bey.
Les morceaux de l’album, tu les avais donc déjà depuis un moment?
Oui, il s’est passé environ un an entre la sortie de Fade Out Lines sur 96 Musique et le succès que l’on connait aujourd’hui. J’ai donc continué mon travail en studio entre mes dates de DJ. J’ai travaillé sur l’album en Asie, à Nice, à Paris. Ca a été un espèce de voyage où je me suis fait plaisir. Quand on m’a proposé de faire un album, j’avais déjà un certain nombre de morceaux à proposer.
Pour les collaborations, le succès de “Fade Out Lines” t’as aidé à approcher les artistes avec qui tu voulais travailler?
Bien sur, quand le morceau a commencé à monter dans les charts à l’étranger, les collaborations se sont facilitées. Le succès aide beaucoup pour faire l’album, surtout pour des reworks. Il y a des collaborations auxquelles je ne m’attendais pas du tout, comme Rodriguez.
Comme tu le dis, tu fais partie de la scène deep house, est-ce que tu as des artistes de qui tu te sens proche?
Oui, on est main dans la main avec Synapson. J’adore ce qu’ils font, c’est un peu plus jazzy que ce que je fais, moins dans la mélancolie. On a un peu la même manière de travailler, de jouer, on s’entend super bien musicalement. On est amenés à jouer 5 ou 6 fois ensemble avant l’été. Je trouve que c’est des artistes extraordinaires avec une sensibilité musicale très développé, sur qui je mise beaucoup pendant l’année. Ils sont aussi en train de travailler sur leur album.
Et peux-tu nous en dire plus sur les artistes invités à la soirée au Showcase le 24 Janvier?
Il y aura Chopstick & Johnjon, dont j’ai toujours été fan. Ils ont fait un remix de “Fade Out Lines” Ca me semblait normal de les inviter, c’est des producteurs très particuliers. Ils évoluent avec la musique actuelle, ils ne se bloquent pas à un style. Ils sont libres dans la création. Et il y aura aussi Kiwi, c’est un autre style, ça permettra de terminer la soirée en beauté.
Cette soirée, ce sera l’occasion de fêter la sortie de l’album. Je vais en jouer une bonne partie, j’ai aussi préparé de nouveaux ré-édits. Je suis très content de jouer au Showcase, c’est selon moi le plus beau club de Paris. On s’y sent bien, le lieu est super.
Et ensuite tu vas faire une tournée?
Oui, en fait je suis déjà en tournée depuis Novembre. Je joue beaucoup en Allemagne, en Suisse, en France bien sur et je commence en Italie. Il est prévu dans les prochains mois des tournées un peu plus loin. Et cet été je vais jouer dans quelques festivals.
Je prépare un live, j’espère qu’il sera prêt pour cet été. L’idée est de faire un DJ Set très poussé, dynamique avec de l’habillage visuel. Plus tard, j’aimerais faire un live qui ressemble à un concert, avec des musiciens, des chanteurs de l’album…
Après la sortie de l’album et tout ce qui va suivre, comment envisages-tu la suite de ta carrière?
Je fais de la musique par passion, ma passion c’est de partager ma musique tout simplement. Si ça plait tant mieux, je serai très content. Je laisse faire le choix du public, leurs goûts me diront l’avenir. Je suis très content de l’album en tout cas, je suis très fier d’avoir participé à ce projet. C’est très aléatoire la musique, il faut rester vigilant et patient.
Merci à Tristan d’avoir répondu à nos questions! Suivez le sur Facebook, Twitter et Soundcloud et retrouvez le au Showcase le 24 Janvier!